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La petite école est une chance 46

La signature de la convention n'aura pas lieu, une occasion manquée pour construire une proposition commune qui permette de répondre durablement à la présence d'un service public scolaire de proximité sur tout le territoire.

3 Février 2019 , Rédigé par La petite école est une chance 46

La signature de la convention "ruralité" n'aura pas lieu.

En effet, aucune nouvelle mouture n'a été proposée pour tenir compte des remarques émises par les différents membres, notamment dans la lettre à Mme la rectrice cosignée par les collectifs, les syndicats, l'AMR46, l'AMF46, Mme Préville, M Pradié et M Requier.

L'état reste arc-bouté sur sa logique de regroupement, comme en témoigne la visite symbolique de M Macron à Saint Sozy. La rencontre que nous avons eu (la petite école, le CCSEV et l'AMR46) avec deux inspecteurs généraux de l'Education Nationale est d'ailleurs symptomatique. Quand à la question:"mais quel est votre projet?", nous avons répondu que nous avions des écoles qui fonctionnaient et que notre projet c'était de maintenir cette organisation qui a fait ses preuves, on nous a répondu "mais ce n'est pas un projet". Et bien si, c'est NOTRE projet !  

Je noterai au passage, que nous avions invité M Macron à Gréalou, mais que nous n'avons pas eu de réponse et que M le Préfêt n'a même pas jugé utile de nous inviter à rencontrer le Président à Saint Sozy!

Parmi les deux demandes principales exprimée pendant ce comité de pilotage, le gel des postes sur 4 ans et la non fermeture d'école sans accord des communes concernées.

Sur le premier point, l'Etat n'accordera pas le gel des postes, unanimement demandé à l'issue des états généraux de l'école rurale au titre la nécessité d'accompagner nos territoires de manière prioritaire au titre de la revitalisation rurale. Pourtant, dans une interview sur France Inter, le médiateur des droits a évoqué la notion de bouclier  de services publics minimal pour conserver l'attractivité des territoires et permettre le renouvellement des populations. Dans le contexte de protestation sociale que nous connaissons, cela aurait été un geste fort.

Sur le deuxième point, nous avons évoqué que plusieurs regroupement c'étaient faits contre l'avis des communes, avec tous les problèmes de financement et de cohésion qui en découlent, créant un climat défavorable au bon fonctionnement des RPI. Le DASEN a répondu que "l'esprit" de la convention était la concertation. L'esprit, c'est bien, mais quand c'est écrit, c'est encore mieux ! Et nous avons demandé que les projets entrainant une fermeture d'école ne puisse pas se faire contre l'avis des conseils municipaux.

Ce point nous semble essentiel pour permettre aux communes de travailler leur projet éducatif et leur projet de territoire dans la sérénité, sans être sous la pression permanente de la menace de fermeture. Ce n'est qu'à cette condition que les communes pourront engager des démarches sur le moyen, voir long terme. C'est aussi valable pour les enseignants et leurs projets pédagogiques ainsi que pour le périscolaire. 

 

La sous préfète et le DASEN n'ayant rien à proposer ont donc acté qu'ils n'y aurait pas de signature et que nous travaillerons dans le cadre du CDEN.

Il est regrettable, qu'après les mobilisations du printemps et tout le travail accompli collectivement, l'état ne soit pas en mesure d'avancer des propositions pour permettre de répondre durablement à la problématique de la présence d'un service public scolaire de proximité et à la revitalisation des territoires.

Pierre Dufour,

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